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Les films de sa vie : Marc Meyers (My Friend Dahmer)

A l’occasion de la sortie sur e-cinema le 2 mars 2018 de My Friend Dahmer, qui évoque la jeunesse du tueur en série, Jeffrey Dahmer, nous avons rencontré son réalisateur, Marc Meyers. L’occasion de le soumettre à notre jeu des films de sa vie. Les règles sont simples : on lui fournit une sélection des sorties en salles en France et il doit choisir le film qu’il préfère. Le point de départ, l’année de naissance du réalisateur.

« Les films de sa vie est la meilleure des preuves pour se rendre compte à quel point chaque année est une grande année pour le cinéma.  C'est aussi le meilleur des moyens pour me rappeler à quel point tant de réalisateurs formidables sont des héros artistiques qui m'inspirent au quotidien ». Marc Meyers

 

1972

Harold et Maude / Le Dernier tango à Paris / Orange mécanique

le dernier tango à paris affiche

Je pourrai emmener ces trois films sur une île déserte tant je peux les revoir sans cesse.

J’ai découvert le cinéma de Hal Ashby en regardant Harold et Maude. Quand j’ai vu ce film pour la première fois, il m’a déconcerté. Quand j’étais encore un jeune ado, je louais beaucoup de films au vidéo-club. Notamment lorsque je devais garder mon jeune frère quand nos parents sortaient en ville. C’est mon père qui m’avait conseillé Harold et Maude et à l’époque, j’ai trouvé qu’il s’agissait d’un des films les plus bizarres que j’ai pu voir. Mais autant je me trouvais bizarre comme ado, autant je n’étais pas la moitié de ce qu’était Harold dans le film. Des années plus tard, en tant qu’adulte et réalisateur, j’ai toujours une haute estime pour le film. Pour d’innombrables raisons. C’est complètement original, totalement renversant. C’est audacieux, magnifique. Cela vous donne à réfléchir sur la manière de tomber amoureux. Et c’est rare de voir un film qui est capable de faire à ce point changer notre perception des choses.

Le Dernier tango à Paris a également eu une grande influence. La cruauté de la relation sexuelle entre Marlon Brando et Maria Schneider éclate à l’écran.  J’y ai fait référence dans mon précédent film, How He Fell In Love. C’est avec Le Dernier Tango à Paris que j’ai découvert le travail de Bertolucci. La performance de Brando est hypnotisante. La manière de mettre en scène cette relation clandestine est tellement provocante et honnête qu’elle a été une boussole en tant que metteur en scène. Notamment lorsqu’il a fallu dépeindre l’attraction entre deux personnages.

Orange Mécanique de Kubrick est aussi complètement original même si c’est basé sur un roman. C’est un film qui met en éveil tous nos sens. Son sens de l’humour subversif, son style et ses performances d’acteurs sont si singuliers. Le comportement des personnages principaux est tellement imprévisible, et ce dans la plus incroyable des façons. Il y a tant d’images de ce film qui restent graver en moi pour toujours. C’était déjà marquant quand je l’ai découvert en vidéo. Mais encore plus quand je l’ai revu dans une copie restaurée dans un cinéma de Manhattan.  La puissance et l’audace du film m’ont mis à terre. Le découvrir en salle avec des spectateurs est un vrai événement. Du pur cinéma !

 

1973

L’Épouvantail

L’Épouvantail affiche

 Sans savoir vraiment pourquoi, quand quelqu’un évoque la grande décennie cinématographique des 70’s, je pense souvent à L’Épouvantail.  Quel étrange et personnel road movie ! J’ai besoin de le revoir. Cela fait trop longtemps que je ne l’ai pas revu. La dynamique du duo Gene Hackman-Al Pacino est si captivante. Décalé et vibrant !

 

1974

Amarcord

Amarcord affiche

J’ai vu ce film tant de fois. Et j’ai rêvé qu’un jour je pourrai aussi faire un film sur mon enfance avec autant de couleurs, d’humour et d’empathie. C’est l’un des films sur l’enfance les plus parfaits jamais tournés. Et c’est le seul film où un oncle un peu fou monte sur un arbre pour s’écrier : « Je veux une femme, je veux une femme. ».

 

1975

Le Parrain 2ème Partie

Le Parrain 2 affiche

 

Aucune explication n’est nécessaire. Le drame familial classique qui a et dit tout !

 

1976

Barry Lyndon / Un après-midi de chien / Vol au-dessus d'un nid de coucou

Vol au-dessus d'un nid de coucou

 

Chaque plan de Barry Lyndon est un tableau de maître. Son humour est subversif et inattendu.

Un après-midi de chien possède l’un des retournements de situation les plus étonnants pour un film se déroulant à New York. J’ai toujours trouvé que la manière dont Sidney Lumet filmait était extraordinaire.

Quant à Vol au-dessus d’un nid de coucou, je suis admiratif par la manière de dépeindre le monde glaçant de l’hôpital psychiatrique comme un microcosme des batailles de pouvoir et culturels des 70’s.

Ces trois longs-métrages sont ce que le genre film dramatique peut offrir de meilleur.

 

1977

Annie Hall

Annie Hall

Même si j’ai dû voir Bananas ou Woody et les robots avant, j’ai vraiment découvert le cinéma de Woody Allen avec Annie Hall. Aucun film en grandissant ne m’a jamais aussi mieux parler des relations amoureuses à New York que ce film-là.

 

1978

Grease

Grease

J’ai dû regarder Grease en laserdisc au moins 50 fois quand j’étais gamin. J’avais un tel coup de cœur pour Olivia Newton-John et son pantalon en cuir. Ce fut aussi le dernier film que l’on a projeté dans le cinéma qui appartenait à mon grand-père au Connecticut.

 

1979

Apocalypse Now

Apocalypse Now

Le film a une telle importance pour moi. L’effort intrépide pour parvenir à aller jusqu’au bout et de risquer tout pour parvenir à finir le film. Impossible de trouver meilleur film pour clore une décennie magnifique de cinéma. 

 

1980

Bienvenue, mister Chance

Bienvenue, mister Chance

Peter Sellers et Hal Ashby ! Il y a un dialogue dans le film que j’aime réciter quand je suis dans un ascenseur avec des étrangers : « c’est la pièce la plus petite dans la maison ».

 

1981

Raging Bull

Raging Bull

Un membre de ma famille m’a forcé à le voir. Quand j’étais ado, je ne voulais pas voir de films en noir & blanc. Mais quand j’ai mis le film dans mon magnétoscope, il m’a pris aux tripes et ne m’a plus lâché.

 

1982

E.T. /Pink Floyd The Wall / Taps

Taps

Je voulais être Elliott et avoir mon propre extra-terrestre. J’avais le même âge qu’Elliott quand j’ai vu le film au cinéma.  Je ne me souviens pas qu’un film ait pu à ce point assouvir mes souhaits les plus chers.

J’ai découvert Pink Floyd The Wall bien plus tard. Avec Tommy, c’est le meilleur film rock de tous les temps.

Quant à Taps, c'est un grand souvenir puisque ma babysitter est devenue actrice et a un petit rôle dans ce film.

 

1983

Dark Crystal / Gandhi / Rambo

Dark Crystal GandhiRambo

Dark Crystal a été le premier film que j’ai vu en salles par mes propres moyens.

Je me souviens également de la grande expérience que fut de découvrir Gandhi en salle avec toute ma famille. Découvrir la performance d’acteur de Ben Kingsley et être transporté en Inde à l’époque de Gandhi est un souvenir qui reste inoubliable.

Rambo est le film qui nous inspirait. Avec mes amis, on s’amusait à être Rambo dans nos jardins. Et cela a duré de très longues après-midi.

 

1984

Le Moment de Vérité / Le Meilleur

karate kidle meilleur - robert redford

Karate Kid : le moment de vérité et Le Meilleur sont deux films sur les outsiders. Et voir ces outsiders remporter la victoire ultime s’avère toujours si stimulant.

 

1985

Breakfast Club

The Breakfast Club

Breakfast Club est le film américain parfait sur les teenagers pour des ados. On a toujours trouvé, mes amis et moi, que ce film était fait que pour nous.  

 

1986

9 ½ Semaines

9 ½ Semaines

Adolescent, Neuf semaines ½ fut le premier film sur le sexe que j’ai pu voir. Quel érotisme ! J’ai ensuite essayer de le revoir avec des filles…avec un succès variable !

 

1987

Au revoir les enfants

Au revoir Les Enfants

Ce fut le premier film étranger avec des sous-titres que je voyais au cinéma. C’est aussi le film qui m’a fait découvrir le cinéma français. L’histoire de ces garçons dans un pensionnat est tellement puissante.

 

1988

Big

big tom hanks

Tom Hanks enfant. Un classique ! Un film qui vous réchauffe le cœur. Et à chaque fois que je vois du pop-corn miniature à une soirée, je tente de le manger comme Tom Hanks le fait dans le film.

 

1989

Do The Right Thing / Indiana Jones et la dernière croisade

Do The Right ThingIndiana Jones et la dernière croisade

 Spike Lee à son meilleur. Avec Indiana Jones, Spielberg est devenu mon héros d’adolescence. En découvrant les aventures d’Indy, je rêvais de pouvoir vivre les mêmes. A défaut, je retournais directement en salle pour revoir le film.

 

1990

My Left Foot / Le Cercle des poètes disparus

My Left Foot Le Cercle des poètes disparus

La transformation phénoménale de Daniel Day Lewis. Quant à Robin Williams, il a touché mon cœur et m’a inspiré. Je me souviens encore du trajet en voiture avec mes amis, on était tous silencieux, encore sous le choc de ce « O Captain, My Captain ».

 

1991

Danse avec les loups

Danse avec les loups

Je n’avais pas compris l’attrait des westerns jusqu’à ce que je découvre Danse avec les loups. Cette histoire épique est magnifique.

 

1992

My Own Private Idaho / The Player

My Own Private Idaho The Player

Pour notre époque, River Phoenix était James Dean. Il est ici à son meilleur dans My Own Private Idaho.

Avec The Player, je découvrais le cinéma de Robert Altman et sa vision d’Hollywood.  Pour un ado qui a grandi sur la côte Est, dans l’état de New York, ces deux films indépendants ont une importance capitale. Ils m’ont permis de me rendre compte qu’il y avait une Amérique que je ne connaissais pas.

 

1993

Chaplin / La Leçon de piano

chaplinLa Leçon de piano

Robert Downey Jr. est Chaplin. Un biopic formidable qui m’a fait découvrir la carrière impressionnante de Chaplin, cet incroyable parcours de la pauvreté au Royaume-Uni jusqu’aux sommets d’Hollywood. Je dois revoir ce film !

La Leçon de piano est un film poétique formidable. La performance d’Anna Paquin est incroyable. Je n’ai jamais vu cela pour une comédienne aussi jeune. Je me suis alors rendu compte à quel point il était possible de faire un grand film qui tourne autour d’un acteur-enfant. Ils n’étaient pas juste destinés à alimenter les shows Disney.

 

1994

Clerks

Clerks

Ce film montre à tout le monde qu’il n’y a pas besoin de grand-chose pour parvenir à faire un grand film indépendant. Une volonté de fer et de l’envie suffisent. C’est en découvrant Clerks que mon désir de faire des films a commencé à naître.

 

1995

Les Évadés

Les Évadés

Un classique moderne.  Une grande nouvelle de Stephen King est devenue un film magnifique. Il passe régulièrement à la télévision au fil des années et je ne compte plus les après-midi où je l’ai revu, soit en entier soit durant quelques séquences. A chaque fois, j’ai l’impression de retrouver un vieil ami. Même quand on sait ce qu’il y a derrière ce poster dans la prison, on continue à prendre du plaisir à le voir et revoir.

 

1996

Breaking the Waves

Breaking the Waves

Je n’oublierais jamais la première fois où j’ai vu Breaking the waves et comment je m’agrippais aux accoudoirs du cinéma Angelika. Le Dogme initié par Lars Von Trier m’a tellement inspiré que je suis parti avec un étranger et une caméra pour traverser le pays et juste filmer notre expérience. Je n’ai jamais monté le résultat, mais sans le film de Lars Von Trier je n’aurai jamais cru possible que l’on puisse faire un film avec juste une petite caméra digitale et un microphone. Merci Lars !

 

1997

LA Confidential

LA Confidential

Le premier film que j’ai vu de Curtis Hanson. J’aime tous ses films. Ce thriller au cœur d’Hollywood est si mystérieux, si glamour, si étouffant. Quel plaisir ! C’est aussi avec ce film que le public américain a découvert le talent de Russell Crowe et Guy Pearce.

 

1998

La vie rêvée des anges /Will Hunting

La vie rêvée des angesWill Hunting

Quand le générique de fin de ces deux films est apparu, je me suis dit : « je veux faire un film comme ça ». Ce fut dans les deux cas une révélation. Des films si honnêtes, si vrais, si purs !

 

1999

Fin août, début septembre

Fin août, début septembre

Un de mes films préférés. Sur une île déserte, j’ai besoin de ce film. En tant que réalisateur, jamais un film n’a été aussi précieux que Fin août, début septembre. J’adore comment Olivier Assayas entremêle ces histoires d’amis vivants à Paris. J’adore la manière dont il bouge sa caméra avec tant de fluidité. J’adore comment il parvient à saisir ces petits moments d’intimité entre les personnages et comment il décrit leurs relations et comment elles évoluent après la perte d’un des leurs. Mathieu Amalric est incroyable et j’essaye depuis de voir tous ses films. Je pourrai continuer à écrire mon amour pour ce film sur des pages et des pages. Je le conseille à quiconque ne l’a pas encore vu. Je le visionne souvent avec les acteurs de mes films avant que l’on commence notre tournage. Mon film précédent, How He Fell In Love, est une ode à ce film.

 

2000

O’Brother

O’Brother

Tellement drôle. Un de mes films préférés des frères Coen. Le style, le ton, la comédie, c’est du 100% Coen. Et avec en prime une bande originale produite par T Bone Burnett qui se marie idéalement avec le film.

 

2001

Seul Au Monde

Seul Au Monde

Wilson ! Pour autant, je ne l’amènerais pas sur une île déserte avec moi. Ce ne serait pas de l’évasion divertissante.

 

2002

Ali / La Mémoire dans la peau

aliLa Mémoire dans la peau

Mon dieu ! La performance de Will Smith dans ce film ! Quant à La Mémoire dans la peau, c’est un film d’action qui défonce tout.

 

2003

8 Mile

8 Mile

Curtis Hanson, Eminem. Ce dernier a mis toute son âme dans le film. Les séquences de batailles de rap sont électriques. 

 

2004

Gerry

Gerry

J’ai vu Gerry en fumant un joint au Woodstock Film Festival. Je recommande cette expérience ! Hypnotisant et mémorable. Avec en prime une photo magnifique de Harris Savides. Ces longs plans à la dolly de Matt Damon et Casey Affleck en train de marcher dans le désert sont totalement hypnotiques.

 

2005

Broken Flowers

Broken Flowers

Jim Jarmusch et Bill Murray. Le film est sorti l’année où je réalisais mon premier film. Je suis admiratif de la manière dont Jarmusch parvient toujours à raconter des histoires honnêtes, poignantes et originales avec une telle simplicité.  

 

2006

Le Secret de Brokeback Mountain

Le Secret de Brokeback Mountain

Heath Ledger. Une œuvre simple et pourtant si puissante. 

 

2007

Le Graine et le mulet

Le Graine et le mulet

 Un récit extraordinaire. J’ai aimé chaque moment de ce film quand je l’ai vu pour la première fois au Tribeca Film Festival. Entre la manière admirable de filmer, la richesse des personnages, tout se mêle parfaitement pour aboutir une réjouissante histoire de famille. En prime, il y a la plus belle séquence de danse du ventre que j’ai pu voir dans un film.

 

2008

Bons baisers de Bruges / Gomorra

Bons baisers de Bruges Gomorra

 

Bons baisers de Bruges reste mon film préféré de Martin McDonagh. Une histoire déglinguée et hilarante dont seul lui a le secret.

Quant à Gomorra, il m’a transporté dans le monde de la pègre du sud de l’Italie. J’ai été totalement captivé par le style de la mise en scène et ce regard anthropologique cru sur la mafia italienne actuelle.  

 

2009

Rachel se marie

Rachel se marie

La spontanéité de ce film de Demme est formidable. 

 

2010

Carlos

Carlos

Encore une fois, Assayas à son niveau le plus ambitieux. J’ai vu la version de 6 heures quand elle est sortie à New York. Une journée entière au cinéma. Comme ses précédents films, j’adore son style de mise en scène.

 

2011

127 Heures

127 Heures

 Quelle histoire incroyable ! Et Danny Boyle qui parvient à faire de ce récit d’un mec coincé par un rocher un film débordant d’énergie.

 

2012

Amour / Holy Motors

 AmourHoly Motors

Amour est extraordinaire. Un film poignant qui me hante. Le lendemain, j’étais estomaqué de me rendre compte que j’étais complètement d’accord avec la décision prise par le mari.

Holy Motors est indescriptible. Il existe dans son propre univers.

Ces deux films font partis de mes films extrêmes préférés même si je n’en prendrais aucun des deux pour aller sur une île déserte.

 

2013

The Master

 The Master

J’ai fait en sorte de voir The Master dans les conditions optimales voulues par son réalisateur : en 70MM dans le cinéma historique de Manhattan, le Zeigfield Theater (qui a depuis malheureusement fermé ses portes). Paul Thomas Anderson est parvenu brillamment à recréer cette histoire de culte de la personnalité en y suggérant la Scientologie tout en offrant à Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman et Amy Adams la possibilité de signer des performances incroyables. Selon moi, Paul Thomas Anderson est notre plus grand cinéaste actuel. Tout en prenant des risques artistiques énormes, il est parvenu à trouver un équilibre entre récit personnel et histoire qui parle à un large public.

 

2014

Nymphomaniac / 12 years a  slave

Nymphomaniac12 years a slave

 Nymphomaniac est la preuve que Shia LeBeouf est un vrai artiste. Et Charlotte Gainsbourg fait des choses tellement audacieuses dans ce film. Parce que j’étais en train de finir mon film, How He fell in love et que ma fille venait de naître, j’ai dû voir le film sur un ordinateur portable et je le regrette. Mais il m’a pourtant marqué l’esprit. Charlotte Gainsbourg est une des actrices que j’adore. Et ce depuis Amoureuse où je l’ai découverte. J’ai aussi été marqué par sa prestation dans l’espiègle Science des rêves de Michel Gondry. J’espère pouvoir un jour collaborer avec elle. Je l’ai toujours trouvé captivante, audacieuse, sexy et forte.

 12 Years A Slave est une histoire puissante sur le destin d’un homme prêt à tout pour s’échapper de sa condition d’esclave et rejoindre sa famille. Un récit extraordinaire raconté avec maestria par Steve McQueen.

 

2015

Mad Max Fury Road / N.W.A. Straight Outta Compton / Ex_Machina

Mad Max Fury Road  N.W.A. Straight Outta ComptonEx_Machina

Ces trois films sont impressionnants de manière différente.

 Mad Max Fury Road est sans doute le film le plus assourdissant que je n’ai jamais vu. Je ne comprends toujours pas comment l’homme qui était assis à côté de moi a pu s’endormir dès le début pour ne se réveiller qu’au générique de fin. Heureusement, je n’ai jamais pu l’entendre ronfler. L’ambition et la puissance de cette suite post-apocalyptique menée à un train d’enfer ne sont comparables à rien d’autre.

 J’ai eu d’autres sensations quand j’ai découvert Straight Outta Compton, qui évoque l’émergence de NWA. J’avais besoin de Straight Outta Compton. Le hip-hop est apparu durant ma jeunesse et la découverte de ce groupe d’artistes qui était en train de créer un mouvement évoquant la vérité sur ce qu’était d’être noir aux États-Unis, m’a ouvert les yeux.  

Quant à Ex_Machina, il m'a choqué. Un regard magistral et effrayant sur l'intelligence artificielle. Le futur apparaît lugubre.


 

2016

The Revenant

The Revenant

J’ai vu The Revenant tout seul dans un immense cinéma de Los Angeles et j’ai adoré chaque moment du film. Il y a de séquences et des transitions qui ont directement inspiré ma manière d’écrire et de filmer. Quand nous avons tourné My Friend Dahmer, nous faisons souvent référence à la photo de ce film. Non pas en cherchant à l’imiter tant nous savions que nous et tous les autres films étions des nains en comparaison de ce qu’a accompli Emmanuel Lubezki.

 

2017

My Friend Dahmer (sortie US) Moonlight / Mother !

my friend dahmer affiche françaiseMoonlight

Moonlight est d’une beauté totale. Mother ! est un film singulier qui va bien au-delà de la zone de confort du spectateur. Je l’ai découvert au festival de Deauville le même jour où mon film était présenté. Je n’aurai pas pu être plus fier de faire découvrir mon film aux spectateurs français au même moment. Je suis très fier de mon film et très reconnaissant du succès qu’il a pu rencontrer l’automne dernier aux Etats-Unis. Et je remercie vivement E-cinema.com de le proposer au public français.


 

2018

My Friend Dahmer (France - e-cinema.com)

Depuis que je suis un tout jeune garçon, j’aime voir des films. En faisant ce film sur Jeffrey Dahmer et son adolescence à Akron, c’est quelque part, de manière étrange, une manière pour moi de prolonger l’expérience que j’avais de faire des films avec mes amis dans les jardins de nos maisons. La grosse différence, c’est que j’ai désormais 40 ans de films qui m’ont influencé et une équipe technique des acteurs incroyables pour le faire. J’espère vraiment que vous allez le découvrir sur e-cinema.com.

Publié le 01/03/2018 par Laurent Pécha

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