Sally Yeh - The Killer (1989) de John Woo
Du cultissime film de John Woo, on retient évidemment les mythiques gunfights.
Mais comment ne pas oublier que tous ces affrontements pétaradants sont là
parce qu’un tueur à gages est prêt à tout pour redonner la vue
à celle qu’il a accidentellement blessé.
Dans le rôle de la chanteuse Jennie, Sally Yeh apporte ce romantisme exacerbé
qui continue à faire de The Killer l’œuvre maîtresse du cinéaste de Hong Kong.
Jane Wyman - Le Secret magnifique (1954) de Douglas Sirk
Encore une histoire de rédemption qui tourne à la romance.
Dans l’un des plus beaux mélodrames du maître du genre,
Jane Wyman campe une femme aveugle qui ne sait pas que l’homme
qui tente de lui rendre la vie douce est celui qui est à l’origine de son malheur et son infirmité.
La comédienne tout comme son partenaire, Rock Hudson, joue à fond la carte de la grandiloquence
et la magie Sirk opère transformant ce qui aurait pu être un sirupeux drame romanesque en bouleversante tragédie.
Mia Farrow - Terreur aveugle (1971) de Richard Fleischer
Dans le duel des stars jouant les aveugles dans un thriller où elles sont en danger de mort,
Mia Farrow ne remporte pas la partie.
Pour autant, l’actrice est impressionnante dans ce suspense remarquable signé par un toujours excellent Richard Fleischer.
Et le réalisateur ne ménage pas sa star à l’image de cette très longue séquence dans la nature
où Mia Farrow passe littéralement par tous les états possibles.
Audrey Hepburn - Seule dans la nuit (1967) de Terence Young
C’est donc Audrey Hepburn qui remporte à nos yeux son duel face à Mia Farrow.
Il faut dire que ce huis clos signé du réalisateur des premiers James Bond se montre des plus étouffants.
Coincée dans une grande maison qu’une mise en scène inventive rend constamment dangereuse pour notre héroïne,
Audrey Hepburn réussit à personnifier magistralement tous les stigmates de la peur.
Rarement une empathie pour le personnage principal n’aura été aussi instantanée et intense.
Virginia Cherrill - Les Lumières de la ville (1931) de Charles Chaplin
Le film préféré d’Orson Welles prend de la tête et des épaules la première place
et Virginia Cherrill restera (à jamais ?) l’aveugle la plus touchante de l’histoire du cinéma.
Et dire que Chaplin qui ne s’entendait pas du tout avec elle, a été obligé de la caster
après les essais calamiteux de Georgia Hale avec qui il venait de tourner La Ruée ver l’or.
Dans Les Lumières de la ville, Chaplin nous fait passer par toutes les émotions
et rend universel cette histoire d’amour rocambolesque entre un vagabond et une fleuriste aveugle.
Ne chercher pas plus loin l’un des films les plus parfaits du monde.
Publié le 02/02/2018 par Laurent Pécha