Films - Japon
Une riche famille se fait livrer une zombie domestiquée pour qu’elle s’occupe des tâches ménagères. Lorsqu’elle arrive, elle est accompagnée d’une note : « ne pas lui donner de viande - peut devenir violente » et d’un pistolet au cas où elle deviendrait hors de contrôle. Les zombies sont infatigables et dociles, il n’y a donc pas de raisons de s’alarmer, normalement…
A mi chemin entre The Woman de Lucky Mckee et Warm Bodies de Jonathan Levine Miss Zombie est une satire sociale, une ode à la maternité et un hommage grunge aux classiques du cinéma d’horreur muet.
Miss Zombie frappe aussi par sa maîtrise. C’est une qualité qui peut sonner un peu robotique chez d’autres réalisateurs. Ici, on parle surtout de maîtrise du tempo (lent, hypnotique) à partir d’une histoire concise et d’une utilisation à la fois minimaliste et grandiose du noir et blanc. Ce plan magnifique d’un soleil de nuit semble échappé d’une photo déformée d’Hiroshi Sugimoto. Cet autre plan splendide où la lumière éclaire la zombie et l’enfant et où les poussières qui volent ressemblent à des paillettes nous plonge directement dans le conte. L’image noire est régulièrement transpercée de blanc (et inversement), comme le visage de l’héroïne est traversé par sa cicatrice. En plus d’être passionnant, Miss Zombie est beau à mourir.