Beyrouth, 1982. La Guerre civile au Liban fait rage, les habitants de la capitale sont divisés en deux zones géographiques : Est et Ouest, sous la menace permanente de francs-tireurs installés en haut des immeubles.
Les beyrouthins suffoquent et le match d'ouverture Argentine-Salvador est l'occasion pour des gens ordinaires précipités dans la guerre de garder prise avec un quotidien déjà perdu. Gabriel, aidé de son ami Mokhtar, décide de profiter du coup d'envoi de la Coupe du monde de Football et de la baisse de vigilance des francs-tireurs pour pouvoir traverser le pont à toute vitesse qui le mènera à Houda, sa fiancée, au moment où Maradona franchira les lignes adverse pour marquer.
Dessinateur touche à tout et prolifique, Zaven Najjar nous livre avec Un Obus Partout une évocation percutante de la guerre civile libanaise de 1982 durant ses instants les plus violents. Le court-métrage est une adaptation d'une nouvelle d'Alexandre Najjar tirée du recueil L'Ecole de la guerre . L'auteur de la nouvelle, témoin de cette période douloureuse de l'histoire du Liban, y raconte comment les combats ont cessé au moment du match, chacun se retrouvant devant son poste pour y oublier pendant un court moment leur quotidien sanglant.
Avec un style graphique vif qui joue sur les ombres, Un Obus Partout évoque de manière saisissante des thèmes forts comme l'illusion de l'harmonie d'une société divisée, la résilience de ses habitants, la communion d'un peuple qui se réfugie dans le sport pour oublier la guerre.
BANDE-ANNONCE
Publié le 12/07/2018 par Paul Hermant